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Конец света? La fin du monde en 2100 ?

    24 апреля 2024 среда
    Аватар пользователя antuan.net roi
    Исследование (группы из 20 ученых из 15 международных научных учреждений, журнал "Nature"): не вызывает оптимизма - оно указывает на "неизбежность распада экосистем Земли". Вскоре на территории до 39% Земного шара резко возникнут условия, с которыми живые организмы еще не сталкивались. Причина - давление человеческого рода на планету. Уже 43% экосистем Земли используются для удовлетворения потребностей 7 миллиардов ее жителей. Проблема – в объединении людей защитить Землю, свой дом – нет одной всемирной организации, которая могла бы осуществлять контроль за выполнением конвенций по охране среды. Ученые в ужасе от своих результатов: человек должен добиться сокращения демографического роста, пересмотра социальных структур, сосредоточения населения в уже плотно заселенных зонах, чтобы дать Земле возможность вновь обрести природное равновесие. Реплика: А как это возможно сделать без объединения? А как можно объединиться без интегрального воспитания? – Только оно предназначено вызвать в человеке желание общности. DE PAUL MOLGA La fin du monde en 2100 ? Après l'incrédulité, la panique. Les prévisions alarmistes d'une équipe internationale de chercheurs publiées en juin dans la revue « Nature » commencent maintenant à enflammer la Toile : « La fin du monde est pour 2100 », relaient nombre de blogs, sites et forums. Sous l'intitulé « Approaching a state-shift in Earth's biosphere » (un état de décalage dans la biosphère terrestre), l'étude cosignée par une vingtaine de chercheurs appartenant à une quinzaine d'institutions scientifiques internationales n'est, il est vrai, pas optimiste. Elle pointe « l'imminence d'un effondrement irréversible des écosystèmes terrestres ». Pour poser leur diagnostic, les auteurs ont analysé les travaux décrivant les bouleversements biologiques intervenus lors de sept grandes crises planétaires : l'explosion cambrienne, il y a 540 millions d'années, les cinq extinctions massives qui ont anéanti pour certaines jusqu'à 90 % de la vie sur terre et le passage de la dernière période glaciaire à notre époque, il y a 12.000 ans. « Toutes ces transitions ont coïncidé avec des contraintes qui ont modifié l'atmosphère, l'océan et le climat à l'échelle mondiale », résument les auteurs. Le même phénomène se produit actuellement : selon les chercheurs, presque la moitié des climats rencontrés aujourd'hui sur la Terre pourraient avoir bientôt disparu, laissant place à des conditions qui n'ont jamais été rencontrées par les organismes vivants sur 12 % à 39 % de la surface du globe. Surtout, cette transition radicale pourrait se faire avec une brutalité jamais vue. « Le dernier bouleversement planétaire a fait apparaître des changements biologiques extrêmes en seulement mille ans, souligne un des coauteurs de l'étude, Arne Moers, professeur en biodiversité à la Simon Fraser University de Vancouver. A l'échelle géologique, c'est comme passer du stade de la tendre enfance à l'âge adulte en moins d'une année. Or ce qui se produit aujourd'hui va encore plus vite. » Pis : l'inertie pourrait très rapidement emballer le système. « La planète n'a pas de mémoire de son état précédent, soulignent les auteurs. Nous prenons un énorme risque à modifier le bilan radiatif de la Terre : faire basculer brutalement le système climatique vers un nouvel état d'équilibre auquel les écosystèmes et nos sociétés seront incapables de s'adapter. » Les émissions massives de gaz à effet de serre ne sont pas les seules responsables. Les pressions exercées par l'espèce humaine vont de la « fragmentation des habitats naturels » à « la croissance démographique » et « la consommation à outrance des ressources », listent les chercheurs. Déjà 43 % des écosystèmes terrestres sont utilisés pour subvenir aux besoins de 7 milliards d'habitants sur la Terre. Le seuil qui peut saturer les capacités d'endurance et d'adaptation de l'espèce humaine, voire la précipiter dans le vide est proche : « 7 % de plus et nous aurons atteint un point de non-retour », pensent les scientifiques. Les travaux de la plate-forme intergouvernementale sur la biodiversité et les services éco-systémiques (Ipbes), le « GIEC de la biodiversité » qui devrait tenir sa première réunion en 2013, ne les contrediront pas. Ils constatent déjà qu'une espèce disparaît de la planète toutes les vingt minutes, et que le rythme s'accélère. Ces deux cents dernières années, depuis le début de l'ère industrielle, il a déjà été, selon les espèces, de 10 à 100 fois au rythme naturel d'extinction constaté par les scientifiques sur une période de 500 millions d'années (en gros, une espèce sur un million chaque année). Il pourrait être bientôt 10.000 fois supérieur. Considéré à l'échelle géologique, c'est une disparition quasi instantanée. Nos enfants pourront-ils échapper à cette « supernova écologique » ? Depuis l'appel poignant de la jeune Severn Cullis-Suzuki, qui enjoignait aux adultes de « cesser de casser ce qu'ils ne savent pas réparer » il y a vingt ans lors du premier sommet de la Terre à Rio, l'« écodiplomatie » marque certes quelques discrètes avancées. Mais le rythme lent de sa musique s'accommodera-t-il du tempo prestissimo de l'effondrement biologique ? Saura-t-elle aussi sortir de la zone d'influence gravitationnelle des lobbys qui dispersent son efficacité ? Pas moins de 500 conventions internationales et multilatérales sur l'environnement sont nées des petites et grand-messes politiques de la biodiversité, du climat et des sciences de la vie : sur les zones humides (Ramsar, 1971), la conservation de la vie sauvage, le commerce des espèces de faune et de flore menacées d'extinction (Cites, 1973), la protection du patrimoine mondial (Unesco, 1972), la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel en Europe (Berne, 1979), les espèces migratrices, les cétacés, les couloirs écologiques, les zones d'exclusion de chasse, la diversité biologique, la lutte contre la désertification, les bois tropicaux... Mais faute d'une organisation mondiale pour les chapeauter, leur efficacité se dilue. Alors que faire ? Les scientifiques, qui ne s'embarrassent généralement pas de politique, suggèrent des réponses tranchées pour sauver ce qui peut l'être, comme associer les paradoxes « décroissance » (aligner les niveaux de vie planétaires sur des modes de consommation plus raisonnés des ressources) et « innovation » (développer de nouvelles technologies permettant de produire et de distribuer de nouvelles richesses alimentaires et énergétiques sans consommer davantage de territoires). Un courant plus radical suggère de forcer l'humilité de l'espèce humaine. Les signataires de l'article anxiogène de « Nature », qui se disent non pas inquiets mais « terrifiés à la vue de leurs propres résultats », estiment que l'homme n'a désormais plus d'autre choix que d'opérer une vraie révolution dans son style de vie : il doit réduire sa pression démographique, repenser ses structures sociales et concentrer ses populations dans les zones déjà denses pour donner à la Terre les moyens de retrouver ses équilibres naturels. Paul Molga est le correspondant des « Echos » à Marseille. Écrit par Paul MOLGA Correspondant à Marseille Tous ses articles http://www.lesechos.fr/opinions/analyses/0202171668454-la-fin-du-monde-en-2100-347602.php